lundi 21 octobre 2019

Catégories B et A : l’introduction


Vous allez me dire que vous savez écrire une introduction. Vous n’êtes pas arrivé(e) là où vous êtes sans savoir ce que c’est, sans savoir que l’on commence par un effet d’entonnoir c’est-à-dire par présenter le contexte et puis petit à petit par arriver au sujet et à sa présentation. Pourtant, lors du concours, l’introduction, si elle doit pousser, certes, le correcteur à lire l’ensemble du texte, est avant tout un exercice méthodologique. Et oui ! L’introduction est avant tout un problème de méthode.
Tout d’abord notre introduction va rappeler la loi existante. Ce sera notre première partie de l’introduction. La seconde partie de l’introduction sera construite avec la problématique induite par la question demandée. Et notre troisième partie sera l’annonce du plan.
D’un point de vue pratique, cela signifie que vous ne pouvez pas écrire votre introduction dès que vous aurez parcouru l’ensemble des documents que l’on vous aura donnés et que vous aurez lu la question posée. En effet, vous devez absolument avant d’écrire votre introduction avoir réfléchi à la problématique et avoir votre plan. Par conséquent, l’introduction ne se fera qu’après avoir écrit au brouillon votre plan. Et vous ne pouvez écrire votre plan qu’après avoir travaillé la problématique
Toujours d’un point de vue pratique, on s’attend en général à ce que votre introduction fasse à peu près 10 % de l’ensemble de votre texte. Je ne sais pas vous, mais moi quand j’ai commencé à écrire je ne sais pas exactement le nombre de mots que je vais laisser courir sur le papier. Impossible donc de savoir si je vais en faire 3650 mots, ce qui me donne une introduction de 365 mots environ ou 7875 ce qui nous donne là encore une introduction de 790 mots à peu près. Sachez qu’on vous pardonnera facilement si votre introduction ne fait pas exactement 10 % de l’ensemble de votre écrit, surtout si votre introduction comporte l’ensemble des éléments attendus : la loi actuelle, une problématique qui se tient et un plan rigoureux répondant à la question.
Votre introduction peut être réalisée en un seul paragraphe c’est-à-dire qu’elle sera réalisée d’un seul tenant ou au contraire elle peut être réalisée en 3 paragraphes un paragraphe pour la loi un paragraphe pour la problématique et un paragraphe pour le plan. Ici, c’est à vous de voir.

Voulez-vous un exemple d’introduction ?
Imaginons que votre responsable vous demande une note–administrative bien sûr–sur les harcèlements sexuel (très à la mode en ce moment) et moral dans votre administration ou votre collectivité, vous aurez ainsi :

  1. -       une phrase ou deux sur les lois actuelles concernant le harcèlement sexuel et le harcèlement moral ;
  2. -       plusieurs phrases sur la problématique ;
  3. -       et une phrase précisant votre plan.

Ce qui nous donne, par exemple :
« Les lois XX-XXXX et YY-YYYY interdisent les harcèlements sexuel et moral et prononcent des amendes et des peines de prison à l’encontre des contrevenants. Ces peines sont alourdies pour les récidivistes. Néanmoins, il semble que beaucoup de victimes ne portent pas plainte. Dans ce cas, comment s’assurer que ces faits délictueux voire criminels soient bien punis ? Et dans le même temps comment s’assurer que les victimes qui portent plainte soient réellement victimes de harcèlement sexuel e /ou moral et ne soient pas en train de mener simplement une vengeance à l’encontre d’un supérieur au management très–trop–rigoureux ? Nous verrons dans un premier temps les outils législatifs, managériaux et techniques mis à notre disposition dans le cas des harcèlements sexuels et moraux et dans un deuxième temps les effets pervers sociaux, sociétaux et managériaux que peuvent induire les décisions prises au plus haut niveau ».

Mais on pourrait aussi avoir :
« Les lois XX-XXXX et YY-YYYY interdisent les harcèlements sexuel et moral et prononce des amendes et des peines de prison à l’encontre des contrevenants. Ces peines sont alourdies pour les récidivistes. Néanmoins, il semble que beaucoup de victimes ne portent pas plainte. Dans ce cas, comment s’assurer que ces faits délictueux voire criminels soient bien punis ? Et dans le même temps comment s’assurer que les victimes qui portent plainte soient réellement victimes de harcèlement sexuel et /ou moral que l’on ne peut souvent pas prouver et ne soit pas en train de mener simplement une vengeance à l’encontre d’un supérieur au management très–trop–rigoureux ? Nous examinerons les outils législatifs, managériaux et techniques mis à notre disposition dans le cas des harcèlements sexuels et moraux (I) puis les effets pervers sociaux sociétaux et managériaux que peuvent induire les décisions prises au plus haut niveau (II) ».
Vous avez ici à chaque fois la présentation des lois, la problématique ou du moins, une problématique et votre plan, qui n’est peut-être pas le plus merveilleux des plans mais qui a au moins le mérite d’exister.

Sachez encore si vous présentez un concours de catégorie B de type rédacteur ou technicien, que votre plan sera en 2 parties ; par conséquent, si vous avez prévu un plan en 3 ou en 4 parties, il est nécessaire de le revoir. Il n'est pas bon et vous risquez d'avoir à repasser le concours. Si vous passez un concours de type rédacteur principal c'est-à-dire ce qu'on appelle  un concours  B+ ou un concours de catégorie A, votre plan peut se présenter en 3 parties. Néanmoins, il n'existe pas de plan en 4 parties ou plus.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire