Bonjour !
Voici le texte de la dictée :
Automne 887
Théodebald passa derrière les hommes qui
s’entraînaient. Pas question de recevoir un mauvais coup ! Lui, après
tout, n’était qu’un modeste porteur d’eau. Pas besoin d’être blessé parce qu’il
serait passé trop près d’un chevalier ou d’un soldat !
Il se dépêcha de déposer son seau dans
la cuisine, sous la garde vigilante de Marie, la cuisinière.
-
dépêche-toi,
fainéant ! J’ai besoin de vingt seaux au moins !
Il repartit aussitôt. La cuisinière n’était
pas commode quand elle était de mauvaise humeur ! Il ne fallait pas
espérer faire une pause !
Au moment où il s’apprêtait à ressortir
pour retourner au puits, un cri le fit s’arrêter net :
-
Des
ennemis, des ennemis ! Aux armes, des ennemis !
Il se tourna vers la cuisinière mais
elle lui tournait déjà le dos, occupée à plumer un canard. Elle semblait
n’avoir rien entendu. Il décida de sortir, avec ses seaux, pour se donner une
contenance. Et on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas faire son travail.
Dehors, il faisait froid, des nuages
arrivaient mais il ne pleuvait pas encore. Le guetteur, un soldat à la vue
perçante, placé à l’endroit le plus haut de la motte, s’adressait directement
au seigneur :
-
Ils
sont au moins une centaine ! Avec des armes ! Je vois des casques,
des lances et des haches !
Le seigneur Charles d’un geste demanda que
tous se taisent au château. Bientôt, on n’entendit plus que le bruit des
poules, des ânes et des moutons.
Et des chants de guerre.